Avons-nous désappris la nature ?

Je me trouve actuellement au milieu de millions et de millions de fleurs sauvages et je suis tout simplement subjuguée. Mais ce qui m'impressionne le plus parmi toutes ces fleurs, c'est le parfum incroyablement intense des baies - je ne peux pas le décrire autrement. Aurions-nous désappris la nature, je me demande ? Jamais mon odorat n'a perçu quelque chose d'aussi beau. C'est ainsi que devaient sentir toutes les prairies fleuries à une époque lointaine. Aujourd'hui, on ne connaît plus cela. Et la diversité des plantes nous est en quelque sorte devenue étrangère. Aujourd'hui, parmi mes amis, rares sont ceux qui peuvent identifier plus de cinq fleurs sauvages, à l'exception des agriculteurs. Mais même les agriculteurs restent bouche bée devant ce champ. Car les "bandes fleuries normales" sont beaucoup plus petites et surtout réduites à l'essentiel. Ce qui fleurit, c'est ce qui est bon marché, normalisé ou prescrit par l'UE.

Sur un champ de plusieurs hectares au nord de Munich, nous avons rassemblé un mélange de plus de 27 fleurs. Parmi elles, des fleurs sauvages, des insectes favoris et des amendements pour le sol, mais aussi des mauvaises herbes semées spécialement comme la camomille sauvage et des herbes sauvages comme la sauge des prés.

 

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